Ballade solitaire

À sa sortie du bar, le fougueuse Elianor, gonflée à bloc par les propos de Grimlock, était allée égorger quelques paysans et avait croqué du lycan. Puis, errant, elle était revenu dans la ruelle, derrière le bar. La lune caressait sa peau, elle avait besoin de se calmer un peu, alors elle pris la peine de goûter la brise sur son visage, fermant les yeux délicatement.

Après être sorti du bar, Grimlock resta plusieurs minutes, assis sur une grosse roche à réfléchir. Soudain, des bruits de pas le sorti de sa rêverie. Il reconnue cette façon de marcher plus que n'importe quelle autre. Il se dirgea alors vers la source de ces pas.

En tournant le coin de la ruelle, il aperçue Elianor dos à lui, se laissant bercée par le vent. Il s'aprocha doucement en essayant de faire le moins de bruit possible.

Bonsoir ma belle Elianor. Belle soirée... Je suis désolé de mon comportement tout à l'heure. C'est que j'ai mes raisons de réagir de cette façon, face à ton comportement vis-à-vis l'alliance. Je comprend par contre, ta réaction face aux hommes qui t'entourent. J'ai l'impression qu'il y a quelque chose au fond de toi que tu n'arrive pas à t'expilquer. N'ai-je pas raison?

En terminant sa phrase, Grimlock s'accota sur une poubelle et fixa Elianor droit dans les yeux.

Elianor n'avait pas entendu le lycan arriver. Elle fut surprise par sa délicatesse, l'imposant loup-garou donnait plutôt l'impression d'être discret comme une fanfarre!

Après avoir reconnu Grimlock, elle fut d'autant plus surprise par ses paroles. Il aurait pu la broyer d'une seule mains, elle le savait très puissant, mais au lieu de ça, il s'excusait, lui! Lui dont la fierté gonflait les poils tant et tant qu'il avait parfois de la difficulté à passer par les portes!
Elle baffouilla donc un peu.
Euh.. Euh... Merci je supose... Mais en quoi mes états d'âmes peuvent bien vous importer grimlock?

Grimlock avait réussi ce qu'il fait de mieux, approcher quelqu'un sans ce faire remarquer. Maintenant qu'il avait l'attention d'Elianor, il devait lui parler de quelque chose d'important qu'il gardait au fond de lui depuis trop longtemps. Mais comment pouvait-il aborder le sujet sans la brusquer et sans la faire fuir?

Tes états d'âme m'importe plus que tu ne le penses, ma belle enfant. Je comprends ta réaction face aux hommes et aux gens de mon espèce. Tu n'as jamais ressenti quelque chose de bizarre au fond de toi? Un mal que tu ne peux t'expliquer... Je vis la même douleur que toi à chaque soir de ma terrible existence d'immortel.

Grimlock releva les yeux et les plongea dans le regard d'Elianor. Elle pouvait y lire une très grande tristesse...

J'ai un terrible secret que je garde en moi depuis trop longtemps qui te concerne. Te sens-tu prête à l'entendre?

Mineria observé la scène de loin. Elianor avait trouvé quelqu'un a qui parler. Mineria s'en alla en jetant un dernier regard vers les deux silhouettes.

*Tres bien, se dit-elle, maintenant je dois aller voir une jeune femme. Cette Marianne cause bien des degats, mais qu'a-t-elle donc qu'Élianor n'a pas? Je dois aller voir de mes yeux ce que cette sirène enjôleuse a de si special. Élianor ne doit rien faire de stupide.*

Un secret? Me concernant? Euh... Je ... Nous ne nous connaissons pas Grimlock, j'ai du mal à voir comment vous pourriez porter un secret ayant un rapport avec moi...

Elle n'avait pas l'arrogance qu'elle adoptait d'habitude avec les lycans, elle comprenanit que ce qui se passait en ce moment aurait probablement une incidence sur sa destinée, même si elle cherchait déseperément dans sa mémoire ce que Grimlock pouvait bien avoir à lui dire.

Je te connais plus que tu ne le crois ma grande. Tu ne m'as jamais connu avant cette alliance mais moi, je te connais depuis que tu es bébé. Je t'ai regardé grandir et devenir une femme, très belle je doit l'admettre. Tu as les yeux de ta mère. Ta mère mortelle je veux dire, pas ceux de Gaëlle.

Grimlock fixa le sol, ferma les yeux et une larme coula sur sa joue en évoquant le souvenir de cette femme.

Maman? De quel droit osez-vous parler d'elle? Qui êtes-vous Grimlock?

Elianor semblait un peu paniquée, visiblement sur la défensive, le regard troublé, les sourcils froncés. Sans qu'elle ne s'en apperçoive, elle avait serrée les poings, ses jointures devenant d'abord rouges puis blanches.

C'est n'importe quoi! Arrêtez votre cirque! Vous tentez de me déstabiliser por mieux vous en prendre à moi ensuite! Je refuse de croire que vous connaissiez ma mère!

Elle avait commencé en parlant, puis le ton avait monté, Elianor criait maintenant.

Ce que je vais te dire, ne te plaira pas. Ta mère et moi étions amants. Elle était entièrement consciente de mon état et n'a jamais révélé à ses parents mon existance. Un jour, elle est venue m'annoncer qu'elle était enceinte mais, m'a appris aussi que son père lui avait trouvé mari. Ce fût le pire choc de toute ma vie. J'ai fait la promesse de ne jamais revenir dans sa vie. Je lui ai demander si l'enfant était de moi, elle me répondit par l'affirmative.

Grimlock regarda Elianor droit dans les yeux et se mit à pleurer de plus belle.

Je t'ai toujours observée de loin sais jamais briser ma promesse. Je suis devant toi aujourd'hui heureux d'enfin me libérer de mon lourd secret que je garde depuis si longtemps. Et d'enfin parler à ma fille face à face.

Grimlock se leva et regarda la lune. Il prit une grande respiration et rajouta:

Maintenant que tu connais la vérité, tu comprendra mieux pourquoi l'alliance de nos deux clans est si important à mes yeux.

Si une enclume lui était tombée sur la tête, elle aurait été moins assomée qu'à l'annonce de cette nouvelle.

Sur le moment, et pendant un long, interminable silence, elle resta immobile, fixant Grimlock. Ses yeux restaient secs même si elle avait le goût de pleurer, sa bouche restait close alors qu'elle aurait voulu hurler.

Elle était incapable du moindre geste. Telle une statue de marbre, elle se tenait devant Grimlock, le regard vide.

Ton silence m'en dit long.

Grimlock ramena ses yeux vers Elianor, le regard empli de fierté.

Je suis content de la femme que tu es devenue, même si tu es aujourd'hui vampire. La journée où j'ai appris que tu étais devenue l'un des leurs, ce fût comme si on m'avait planté un couteau dans le coeur.

Grimlock sorti le pendentif qu'il portait à son cou, l'ouvrit et le mit dans la main d'Elianor.

Voici ma mère, donc ta grand-mère. Elle fût mordue par un vampire. Le jour où il l'enleva, il m'amena avec eux. Mais comme je n'était qu'un mâle, il a toujours dit que je ne méritait pas le don ténébreux du vampire et que seul lui était digne de cette race. Puis dans un excès de rage, il a tué ma mère et m'a abandonné sans plus de compassion.

Grimlock serra les poings et lança de nouveau un regard à la lune, cette fois remplie de rage.

À partir de ce jour, je jurai de détruire tout vampire ce mettant dans mon chemin. Puis tu fût mordue par cette Gaëlle-Alixe. Au début, je ne voulus qu'une seule chose, L'EXTERMINER (prononcer du fond de la gorge),mais après l'avoir affronté et avoir discuter longuement avec elle, j'en suis venu à la conclusion que ce ne sont pas tous les vampires qui méritent le mépris comme celui qui m'a volé ma mère. Ta génitrice vampirique mérite mon respect et sa mère, Isil-Yar, a mon dévouement absolu.

Grimlock fixa de nouveau Elianor du regard et lui tendit les bras.

Et toi, ma grande fille, tu as ma protection, mon respect et mon dévouement absolu. Je ne laisserai jamais personne te faire du mal.

Non! Non ça ne peut être possible!

Mon père était Fabrìcio Salgueiro. Il était cordonnier à Lisbonne.

Elianor eut un moment d'absence, semblant revenir dans sa ville natale.

Il est la raison de toute ma haine et de toute ma rage, mais vous ne feriez sans doute pas meilleur père! À quoi bon remplacer ses lanières de cuir par vos griffes accérées?!

Elle ne pleurait pas, la rage prenait toute la place dans son regard.

Comment avez-vous osez vous approcher de ma mère? Comment l'avez-vous convaincue de se laisser engrosser par vous? Jamais elle n'aurait acceptée la honte que vous êtes! Et jamais je ne vous laisserai salir son nom et sa mémoire! JAMAIS!

Grimlock comprenait la réaction d'Elianor. La vérité n'est pas toujours facile à recevoir.

J'ai vue ta mère pour la première fois, lorsque j'étais en chasse. Je m'apprêtais à faire d'elle ce que j'ai fait de mes autres victimes, mais quand j'ai vu son visage et ses beaux grands yeux noirs, je n'ai pas été capable.

Le regard de Grimlock semblait absent, comme s'il était ailleur.

Je la vois encore, seule sous cet arbre, en train de fredonner. Puis se levant pour se promener dans la ville, sous l'oeil avertie de la lune. Je revenais à chaque soir espérant la revoir. J'était très mauvais dans la dissimulation, parce qu'un soir elle me remarqua. Nous avons discuter longuement à chaque soir, ce fût le coup de foudre. Un jour, je lui demandais si elle m'aimait vraiment, parce que j'avais un terrible secret à lui révéler. C'est à ce moment que je lui appris que j'étais un loup-garou. Après ma transformation, elle prit la fuite. Qu'avais-je espéré? Qu'elle comprendrais du premier coup. Idiot que j'étais.

Grimlock prit une voie plus sévère et regarda Elianor droit dans les yeux.

Répond moi sincèrement. Croit-tu que c'est normal qu'un père batte sa fille aussi souvent et sauvagement que ce Fabricio l'a fait? J'ai toujours eu l'impression qu'il savait que tu n'étais pas sa fille.

Que savez-vous donc de mon père? D'accord, il me battait. Il m'a fait subir les plus atroces choses qu'une enfant peut vivre, des souffrances qu'une jeune fille ne devrait jamais connaître. Mais vous Grimlock, croyez-vous vraiment qu'il vous suffit d'apparaître ainsi, les bras tendus, en vous déclarant être mon père pour que je tombe à genoux devant vous en vous suppliant de prendre soin de moi? Je n'ai besoin de personne vous m'entendez? Personne! Je suis adulte maintenant, je le suis devenu certe trop tôt...

Elle prit un moment de silence, puis reprit de plus belle.

Mais qu'importe puisque vous n'avez pas devant vous une gamine que vous pourrez manipuler à votre guise. Tenez-vous le pour dit.

Elle avait un ton de défi dans la voix, elle ne se laisserait pas impressioner cette fois...

Mon intention n'a jamais été de vouloir t'amadouer ou te modeler à ma guise. Je voulais simplement que tu connaisses la vérité, le pourquoi tu ressent cette haine envers les gens de mon espèce. Tu as un peu de mon caractère et de mon sang en toi, c'est pourquoi tu nous repousses moi et le miens.

Grimlock se retourna et ferma les yeux.

Que tu ne veuilles plus me voir est une chose, mais n'oublie pas que nos 2 clans ont un traité ensemble. Je devrait encore garder contact avec votre matriarche et ta génitrice vampiriques. Je fais parti de ta vie que tu le veuilles ou non.

En effet, Gaëlle a cru bon de s'allier avec vous, je dois respecter son choix. Mais qu'attendez-vous de moi Grimlock? D'où vous vient ce besoin de vivre dans la vérité? Vous êtes un criminel, un paria... comme nous tous. Je fais mes choses, vous faites les vôtres, et à part mon sang, je ne vois pas ce qui pourrait nous unir!

Tu as raison, il n'y a que le sang qui nous unis toi et moi, Mais ne trouves-tu pas que le lien du sang est plus fort que tout?? Je ne me permettrai pas que quiconque te fasse du mal, pas même un loup-garou.

Grimlock regarda Elianor droit dans les yeux.

Si je t'ai dit toute la vérité, ce n'est pas par besoin de vivre dans la vérité, mais que je ne pouvais plus vivre avec cet énorme secret sur la conscience et que tu connaisses tes origines. Fais-en ce que tu veux, mais saches que je serai toujours là pour toi.

Bon maintenant, tu devras m'excuser, mais je doit partir. J'ai fait la promesse de retrouver quelqu'un pour un membre de ton clan. Et comme je tiens toujours mes promesses, je te promets qu'on se reverra bientôt. Ne me recherche pas, je vais surement quitter le pays et même le continent.

Une larme commença à couler sur la joue de Grimlock.

Mais, saches ma fille que je t'aime et que tu es ce qui me reste de plus précieux dans cette vie.

Grimlock se retourna et se dirigea vers la rue.

Elianor regarda Grimlock s'en aller sans rien dire.

Elle avait du mal à saisir ce qui venait de se dérouler dans cette ruelle.
En quelques minutes, sa vie avait prit un grand tournant. Grimlock...Son père?
Elle pila sur son orgueil et, avant que le lycan ne soit hors de portée de voix, elle dit:

Aurevoir Grimlock.

Le ton était poli, sans plus...Poli et troublé.