Le travail c'est la santé.

Isil était négligemment appuyée contre le manche de la pelle. Elle regardait Karlou qui travaillait joyeusement comme un forcené à creuser un trou de 6 pieds sous terre.

Isil : Karl... Vous devriez mettre un peu plus de terre à gauche...

Karl : Ouais Mamie... T'as raison Mamie.

Isil (parlant avec un autre vampire...) : Et donc je vous disais que vous devriez songer à..... KARL ! Vous m'envoyez de la terre sur mes bottes.

Karl : Ho Pardon Mamie.... J'le ferai plus.

Isil: Mais je sais bien...

En fait, autour d'Isil se trouvaient une dizaine de jeunes vampires qui lui posaient des questions sur sa technique de chasse. Elle avait une petite cour privée, et semblait l'apprécier. Tandis que Karl-Théodor faisait non-seulement son propre travail, mais également celui de sa mamie... Et au goût de celle-ci, il va sans dire...

Karl-Theodor cessa un instant de creuser, mit sa pelle sur son epaule et s'approcha de la petite nouvelle.

"Faut pas qu't'aie peur de Mamie. Elle se la joue un peu, comme toutes les personnes agees, mais elle est gentille, au fond. Vas donc lui parler. Si qu'tu veux, j'vas creuser a ta place! Allez, vas-y donc!"

A la vue, de ce jeune homme qui s'avançait vers elle, elle eut un flash... son ancienne vie, Martin et surtout Lydia...
Lydia...
Il ressemblait a ses proches...
Elle serra les dents en entendant ses encouragements...
Surprise de voir que certains mordeurs avait une once de cordialité...

"Merci pour le pelletage, c'est bien sympathique a toi...
mais là d'ou je viens ,charrier la terre, fait moins peur que d'parler a ces démons là ..."

De toute façon qu'avait elle a craindre? dans cette vie ou dans l'autre
elle était déjà morte...Elle lança la pelle en direction du garçon et se fraya un chemin parmis le groupe ...

Pendant que tout ce beau monde (bon, beau monde mort mais tout de même, beau monde) creusait les tombes... ou supervisait le creusage, Loric s'occupait des registres du cimetière, les certificats de décès, et le rôle de croque-mort de nuit, en cas de décès nocturne à confirmer rapidement. Ce travail lui donnait la chance, à sa grande satisffaction, de rester dans la morgue plutôt que de travailler dans le cimetière lui-même. Fini les pelles et la terre pour l'Érudit, mais parfois ces registres pouvaient vous donner un mal de tête...

Mais pas ce soir. Ce soir Loric avait un projet, un projet secret sur lequel il travaillait dès que le niveau de travail baissait et qu'il avait un temps libre.

*Bon bon bon... les rimes, les rimes... allez Loric laisse aller la poésie te gagner...*

La plume but l'encre, puis la lança doucement sur le parchemin. Loric n'était pas un grand poète, mais il avait quelques rimes en lui peut-être qui pourraient faire mieux qu'une simple série de bégayements maladroits et de cabrioles involontaires.

Isil leva lentement les yeux sur Desideria qui venait vers elle. D'un geste impérieux elle retourna tout les vampires qui l'entouraient. Certains quittèrent d'un air goguenards, mais quittèrent tout de même...

Puis concentrant toute son attention sur sa fille, elle lui parla.
Bonsoir Enfant... Que puis-je pour vous ?

*Loric regarda Karl-Théodor un instant, puis il souria*

Vous avez raison mon cher enfant, les mots d'encre sur papier ne sauraient rendre justice à la pensée et au sentiment... aussi bien trouver courage en ma propre personne et m'exprimer librement avec les mots que je saurai trouvé... et si j'échoue, je saurai alors que tout cela a été en vain.

*L'Érudit sécha sa plume et ferma son encrier, puis rangea soigneusement le papier qu'il lui restait*

Karl-Théodor posa sa pelle et sourit de toutes ses dents.

" Ouais, mon Oncle! C'est exactement ce que j'voulais dire!"

Puis il se remit à creuser. Mais après quelques minutes, le front creusé de rides de perplexité, il cessa de nouveau et se dirigea vers Isil-Yar.

"Euh... Mamie? Qu'est ce qu'il a bien voulu dire, l'oncle Loric? J'ai pas tout compris..."

*"Bon... je ne suis pas plus avancé... il me reste encore à trouver les mots à dire... et ce n'est pas un exposé sur la nature des revenants orientaux ou encore les questions existentielles soulevées par le sphinx de Somalie..."*

*Loric soupira doucement, manifestement il n'en était pas au bout de ses peines, et il savait pour sûr que s'il arrivait non préparé devant Gaelle-Alixe, il allait tout simplement débouler de maladresse en maladresse et échouer lamentablement dans l'expression de ce qu'il voulait vraiment dire...*

Maudite soit mon instruction, pour tout mon savoir je ne même pas capable de faire une simple déclaration d'un sentiment aussi puissant!

*Se manifesta alors un Greenerion bien amusé qui, tel un chat, perché dans un arbre non loin d'où était Loric, ne put s'empêcher de ricanner face à l'incompétance des vieux immortels avec les petites choses de la vie. Greenerion décendit de l'arbre et atterrit au sol, fit une gracieuse roulade et finit allonger sur le coté, un bras derrière la tête, aux abords d'une tombe sur la gauche de Loric*

Vous savez, moi j'ai la plus belle des rimes pour votre situation Loric. C'est si simple que vous n'auriez pas pu y penser vous même. Cela va comme suit: " Gaelle-Alixe, je vous aimes" , c bien non? *hehehe* Vous pouvez agrémenter de compléments tels que " Une éternité à vos cotés ne sera pour moi jamais assez" ou des trucs du genre, mais rien ne sert de trop compliquer les choses. La vie vous a-t-elle quittée depuis si longtemps que vous n'etes plus en mesure d'entendre les cris qu'elle vous lance? * Greenerion prit une poignée de sable et la fit couler de sa main lentement par un trou dans son poing, comme s'il s'agissait d'un sablier* À vous voir aller parfois, l'éternité me fait peur, mais peut-être n'avez vous jamais été en mesure de parler de ces choses même étant vivant...ce serait triste quand même.

Bon, c pas tout ça, mais j'ai décidé de reprendre ma vie d'artiste de l'ombre et je croit avoir trouvé une solution au problème que j'avais à propos des entrées par effractions, et cette solution c'est votre situation, Loric, qui me l'a inspirée *Greenerion se leva d'un bon rapide et sourit tout en s'en allant vers la ville* Je vous parlerai de mes résultats plus tard, ciao ciao *hehehe*

*Loric lança un regard loin d'être convaincu en direction de Greenerion qui quittait l'endroit. Dans les circonstances, le voleur était fort mal placé pour discuter des choses du coeur avec l'Érudit...*

*Il eut une pensée pour son épouse et ses enfants, du temps de sa mortalité. La lignée de Loric s'étendait jusqu'à maintenant, et en Grèce, dans une petite manse sur une colline, il y avait encore des descendant de Loric à ce jour. Bien-sûr il ne s'appellait pas Loric à l'époque, et il n'était pas aussi sage... mais cette vie était terminée, une simple série de souvenirs. Mais quand il était dans le doute, Loric amait à revenir en pensée au tout début.*

*Il souria. S'il avait connu Gaalle à cette époque il aurait dû s'exprimer en Grec ancien et regarder au sol comme l'esclave qu'il était. Entre Andestos Sergiakis et Loric de Chênevallon, l'Érudit préférait nettement le vicomte de Chênevallon au petit scribe d'Alexandre le Grand*

Bon... autant battre le fer pendant qu'il est chaud, je vais trouver Gaelle-Alixe immédiatement.

Dans le cimetière, Elianor gardait l'entrée. De son poste, elle voyait Isil-Yar qui semblait préoccupée, même si la Grande Matriarche n'affichait vraiment jamais un air détendu.

Elianor hésita un peu, puis quitta son poste et s'approcha d'Isil.

Tout va comme vous voulez Isil-Yar?