Concerto pour deux...

Elianor venait de quitter le bar, elle alla s'asseoir à même le sol dans la ruelle... Sa mélodie emplissant l'air, elle attendit que Greenerion surgisse...

*Une fois dans la ruelle Greenerion perçut que la musicienne avait cessée de bouger, il ouvrit les yeux un regard d'espoir à l'intérieur d'eux. Quand il vit Élianor au millieu de la ruelle, une seconde larme de sang coula le long de sa joue, puis il s'adossa au mur et se laissa crouler jusqu'au sol.*

Elianor jouait toujours quand Greenerion arriva. Elle perçut ses lamres, son abbatement, et elle comprit qu'il était déçu.... Elle interrompit sa musique et murmura ces paroles:
Si j'ai les yeux rouges c'est que je pleure des larmes de sang...
Je marche vers le néant jusqu'à ce que la pénombre me trouve...

Un long silence suivit, elle tentait de comprendre pourquoi elle avait accepté de jouer pour lui? Quelles folles espérances avait-elles conçues au fond de sa tête? Pourquoi n'arrivait-elle pas à laisser aller Greenerion, à le laisser agir comme bon lui semblait, comme il le voulait bien? Elle devait parler, briser le silence qui devenait trop lourd...
Je ne suis pas elle....

Et sa voix se brisa, elle ne put rien ajouter, elle savait sa douleur, la connaissait par coeur, sans un mot échangé...

....continu de jouer quand même...ta musique me fait du bien.....peut-être quand j'aurai pleurer tout ce qu'il y a en moi je pourrai passer à autre chose...

D'accord Greenerion... Si tu le veux...

Alors elle joua, en prenant d'abord la peine de s'approcher de lui. Elle n'allait pas l'abandonner à ce moment crucial! Elle laissa sa petite bulle de musique se former autour d'elle, et encore une fois, cet forme d'envoûtement lui permit de poursuivre sa mélodie sans se laisser submerger par les sentiments...

*Greenerion se laissa bercer pendant de longues minutes, presque des heures, les yeux fermés. Il finit par ouvrir les yeux et dire* : Je dois y aller, il y a quelque chose que je dois faire.

*Greenerion se leva et commença à se diriger vers la ville, sans même se soucier d'être suivi ou pas. Il fit un détour par un jardin oû il prit une rose. Une heure plus tard il était devant la fenetre entre-ouverte d'une maison de riches, il entra sans bruit par la fenetre, se glissa à l'intérieur, prit une plume et un bout de papier dans le secrétaire de la chambre. sur le lit se trouvait une magnifique demoiselle endormie. Il griffona quelques mots sur le bout de papier, le laissa sur la table de chevet de la demoiselle acoté sur la rose qu'il y avait préalablement déposée. Des yeux habiles seraient en mesure de lire à partir de la fenêtre les mots sur le papier: " Adieu Marianne, je t'ai aimé toute ma vie, et je continu de t'aimer dans la mort, mais aujourd'hui je part pour de bon et te protègerai tant que je le pourrai pour que tu puisse vivre ta vie pleinement. -Ton Raphael pour toujours."
Puis il sortit après avoir donné un dernier baisé sur le front de Marianne et se dirigea vers chez lui.*

Quand Greenerion s'était levé et était parti, Elianor avait hésité un instant, mais elle avait fini par décider de le suivre à distance. Elle l'avait vu entrer sans problème dans cette demeure cossue et s'approcher de la dame. Elle sut tout de suite que c'était Marianne. Elle resta cachée dans l'ombre ne voulant pas troubler ce moment qui semblait très important pour Greenerion.
Lorsqu'il fut parti, elle attendit quelques minutes puis se décida enfin à bouger. Le temps s'était comme figé depuis qu'elle était arrivé là et elle ne savait plus trop si cela avait duré des minutes ou des heures. Ses pas la dirigèrent droit vers la maison. Elle avait envi de mordre, de tuer, mais elle ne pouvait pas entrer pour s'aquitter de cette tâche. Elle observa donc Marianne depuis la fenêtre et, comme un violent coup de vent, la jalousie la frappa de plein fouet devant ce visage aux traits si fin, ces yeux fermés qui devait sans doute cachés des iris clairs et bleus comme le ciel, cette bouche rose... Comme elle aurait voulut détruire cette image de perfection. Mais lorsqu'elle vit le mot de Greenerion et le lut, sa rage se calma, remplacé par la vive douleur d'une lame en plein coeur.
D'un pas rapide elle s'en alla, courant presque jusque chez elle où elle se blottit, assise par terre dans un coin de mur, honteuse de toutes ces réactions, confuse et tellement déçue.
Elle serait toujours deuxième...

Un chant indien s'éleva dans les airs. Combatant sa peine.

Pourquoi tant de douleur?
Qui donc peut-être assez cruel pour te causer une aussi vive douleur?

Parle et ne craint rien, avec moi ce qui est entendu, n'est jamais répété.

Mineria se pencha sur le visage d'Élianor, elle-même contenant a grand peine sa tristesse en voyant le visage ravagé de sa protectrice.

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